Rdc- la révolution de l’entrepreneuriat : Louis Watum annonce la mise en place d’une plateforme E-KAZY.

0

Intervenant au cours du briefing de presse ténu conjointement avec son collègue de la communication et des médias, le Ministre de l’industrie et du Développement des Petites et Moyennes Entreprises, Louis Watum Kabamba, est revenue sur la nécessité de passer vers la gouvernance numérique qui est selon lui, une révolution dans le secteur de l’entrepreneuriat.

Il a par la même occasion, présenté la nouvelle plateforme numérique E-kazi, conçue pour faciliter l’accompagnement des entrepreneurs sur toute l’étendue du territoire national.

« Nous devons aller dans la gouvernance numérique et nous sommes dans la gouvernance numérique », a-t-il souligné . Selon lui, la plateforme E-kazi met gratuitement à disposition un assistant numérique intelligent, capable de répondre en temps réel aux questions des entrepreneurs, même dans les coins les plus reculés du pays : « Vous êtes jeune entrepreneur, vous êtes à Bassan Koussou, à Dilolo, à Mahaghi ou à Doruma Ali Bengue… vous posez la question, qu’est-ce que je dois faire pour ouvrir mon entreprise ? L’assistant vous répond immédiatement. »

Ce service intelligent ne se limite pas à de simples conseils. Il guide les utilisateurs à travers la législation et les démarches administratives nécessaires à la création d’une entreprise. « En fonction de votre activité, il vous dit quelle est la législation à suivre, quelles sont les démarches à faire », a souligné le ministre Watum.

À l’ entendre, le projet E-kazi est conçu pour réduire la procédure au niveau du guichet unique de création d’entreprise. C’est- à -dire « Ne plus prendre l’avion de Mbandaka ou d’ailleurs pour venir à Kinshasa, non. Maintenant, l’enregistrement est en ligne. Vous téléchargez la liasse documentaire électroniquement et dans les 48 heures, votre entreprise est enregistrée », a précisé Louis Watum Kabamba. Une avancée majeure pour les entrepreneurs locaux.

Le ministre a également évoqué la volonté d’introduire la fiscalité et parafiscalité numérique, pour permettre aux entrepreneurs de s’acquitter de leurs obligations sans se déplacer. « Payer ce qui doit être payé à partir du confort de chez soi, en ligne. Cela évite la bureaucratie, la corruption et le coulage des recettes pour l’État », a-t-il déclaré, affirmant que cette nouvelle gouvernance vise l’efficacité et la transparence.

Enfin, abordant la question des retombées économiques, Louis Watum a évoqué les 2 milliards issus de la sous-traitance minière et l’importance de mieux informer les Congolais. « Nous voulons que les Congolais comprennent que malgré la situation que nous connaissons dans l’Est, nous sommes pleinement impliqués dans l’avenir. Et cet avenir se construit notamment autour des PME et des PMI », a-t-il conclu.

Pour y arriver, dit-il , 3 axes prioritaires entrent en jeu.

1. Les zones économiques spéciales (ZES)

Déjà opérationnelle, la ZES de Maluku accueille des entreprises de renom telles que Pepsi Cola, avec plus de 2.200 emplois directs et indirects créés. D’autres projets sont en cours à Kin-Malebo, Kolwezi (Musompo) et Tshikapa, avec à la clé des milliers d’emplois supplémentaires, notamment dans la chaîne de valeur des batteries électriques, un secteur stratégique pour la transition énergétique mondiale.

2. La réhabilitation des unités industrielles

Plusieurs industries nationales bénéficient d’une seconde vie grâce à des investissements ciblés. Exemple notable : la relance de la Sotexki dans la Tshopo, avec un financement complémentaire de 6 millions USD, ainsi que le soutien renouvelé à la filière sucrière du Sud-Kivu, fragilisée par l’insécurité mais jugée cruciale pour l’autonomie alimentaire.

3. Une diplomatie économique proactive

Le gouvernement multiplie les partenariats internationaux. Parmi les projets phares, la « Cité de Chine » à Kinshasa, un investissement estimé à 200 millions USD, devrait générer près de 13.000 emplois directs et indirects.

Le porte parole du gouvernement Patrick Muyaya, prenant la parole à son tour, a réaffirmé la détermination politique du chef de l’État à faire émerger une classe moyenne solide, notamment parmi les jeunes.