Aux dernières nouvelles, les religieux, accompagnés de certains opposants, ont atterri à New-York ! Un tel voyage ne nécessite pas une explication de l’objectif poursuivi. Il le porte en lui.
Après un silence observé sur le crachat de Ronny Jackson jeté à la figure des congolais, des familles de toutes ces victimes de guerre, militaires comme civils, ayant payé de leur vie la défense de chaque centimètre de la RDC ; peut-être, que nos Prêtres et Pasteurs disponibiliseront un peu de temps de leur séjour à la rencontre de ce parlementaire américain et exiger des excuses sur le champ.
Peut-être, parce qu’un autre silence n’est pas à exclure. Ils diront qu’ils résolvent l’épineuse question de sécurité dans l’Est en silence ! Seulement, la diplomatie est un dragon à trois têtes : elle est d’abord secrète, ensuite publique puis occasionnelle. C’est-à-dire, ce qui a été sali en public devrait être lavé en public.
J’insiste sur les religieux, car ils ont acheté deux mesures pour mesurer deux poids : toujours à l’affût de la moindre faille du régime en place pour vider leur vocabulaire comme se vide le chargeur d’un AK47 au front, et très désintéressés du mal qui provient d’autre bord !
En tant qu’agents de la société civile, groupe de pression soient-ils, on croirait qu’ils combattent le mal. Les passant au microscope, on voit un microbe dans leur combat : les Prêtres et Pasteurs combattent plus un individu dont la tête ne leur plaît pas qu’ils ne combattent le mal.
Sinon, le mal n’a pas de couleur et ne change jamais d’orthographe. Il reste le même : mal. Qui combat le mal, devra l’attaquer sans regarder son auteur. Mais hélas ! Ce combat sélectif de la même réalité créent un précédent fâcheux !
Ils disent être porteurs d’un Pacte social pour la paix et le Bien-vivre-ensemble qui ne remet pas en cause les institutions en place mais qui prépare l’avènement du successeur de celui qu’ils voient comme son prédécesseur s’il faut s’en remettre à Albert Kankienza. Concrètement, ce que nos religieux renvoient comme image, c’est un groupe d’hommes et peut-être de femmes, qui promeuvent la fin imminente d’un régime pourtant élu et bénéficiant encore de la confiance d’une bonne partie de sa population. Et cela, par des méthodes peu démocratiques. La guerre est ici saisie comme la balle au bond pour en finir une fois pour toute ! Le prétexte idéal qu’il fallait !
On pourra autant applaudir, mais on devra garder à l’esprit que les religieux jettent les germes d’un conflit perpétuel en RDC. Si pacte social pour la paix et le Bien-vivre-ensemble il y aura, il ne sera une surprise pour personne que ce sera sans la participation du pouvoir en place. Il aura plus de plaisir à le combattre à son tour qu’à le soutenir. Qui conque à sa place se sentira saboté par ceux qui disent avoir trouvé la formule à l’équation en excluant certaines données de la formule.
