Ituri- insécurité : Prof Pascal Ndudanga Kavarios aux miliciens CODECO. » On ne sait pas qui vous allez écouter… »

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Des réactions ne cessent de tomber après le massacre de 62 déplacés au site plaine Savo du groupement Ngle chefferie des Bahama Badjere, territoire de Djugu en Ituri, la nuit du mardi au mercredi 2 Février 2022.La récente est celle du professeur Pascal Ndudanga Kavarios qui condamne cette barbarie des miliciens de la CODECO ,pendant que la délégation de la Task force est sur terrain pour les sensibiliser à adhérer au processus de la paix.
Ce notable de la communauté Bira se pose la question de savoir si ces groupes armés vont écouter qui? étant donné que le premier, tout comme le deuxième gouverneur y compris les hommes de Dieu n’ont pas été écoutés par ces derniers.

« C’est au delà de l’imaginaire, allez massacrer vos propres frères et sœurs ituriens sans défense dans le site des déplacés,au moment où ceux qui se sont battus jadis sont ensemble sur terrain à travers la Task force pour vous prêcher la paix.C’est une honte pour l’Ituri qui perd son honneur,on ne sait plus qui vous allez écouté, puisque le premier et le deuxième gouverneur vous ne les avez pas écouter sur cette question.Il est normal que vous ne puissiez pas écouter aussi les autorités de l’état de siège par ce que même son excellence monseigneur l’évêque du diocèse de Bunia,les autres évêques,les pasteurs,les abbés,les imams ne cessent de vous dire de stopper de couler le sang des innocents, mais vous ne les écouter toujours pas.C’est encore une fois la honte et sur le plan de foi nous ne cessons d’encaisser les malédictions »a indiqué ce professeur d’université.

S’agissant des personnes qui exigent la démission des autorités de l’état de siège et le départ de la Monusco après juste cette attaque,ce notable de la communauté Bira pense que la solution reste iturienne, exiger leur départ, c’est se tromper de cible.

« Sachons-le une fois pour toute que, les militaires envoyés pour une opération ne démission pas comme les autorités civiles.Ils peuvent être relevé par la hiérarchie.Si nous ne voulons pas de l’état de siège ou encore de la Monusco,la solution reste iturienne.Faisons la paix entre nous pour qu’il n’y ait plus les raisons d’être de l’état de siège,de la Monusco et des autres initiatives de la paix » précise-t-il.

Il invite les politiciens ituriens de revenir vers leurs bases pour la recherche de la paix et non chercher à pêcher en eau trouble à distance, et aux leaders communautaire, de conjuguer les efforts avec les structures officielles destinées pour la paix avant d’entrer en contact avec les groupes armés pour éviter les contradictions.
Et aux groupes armés de revenir à la raison tout en adhérant au processus de paix, à travers le programme de désarmement, démobilisation, relèvement, communautaire et stabilisation P-DDRC-S.

Il est à noter qu’après le massacre de ces déplacés, certaines structures et acteurs politiques exigent la démission des autorités de l’état de siège,qui selon eux ont échoué à leur mission de sécuriser les personnes et leurs biens.

Par Saliboko Mangala Pierre