RDC- nominations des mandataires publics : le Chef de l’État induit en erreur par son cabinet. Encore un délégué de la fec oublié au Conseil d’Administration du Foner ! ( Enquête)

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Comme à la CNSS où les textes et lois ont été violés lors des récentes nominations des mandataires publics, cette fois-ci nos investigations nous ont amené à découvrir une situation similaire au Fond National d’Entretien Routier, FONER en sigle.

Ainsi donc, pour en savoir plus nous nous sommes rendus au siège de la Fédération des Entreprises du Congo, FEC en sigle.

En effet, il s’agit d’une lettre de la FEC transmise au Ministre des Infrastructures et Travaux Publics désignant son délégué au Conseil d’Administration du FONER conformément aux dispositions de la loi N° 08/006-A du 07 juillet 2008 tel que repris dans le journal officiel en son Article 5, Titre II qui stipule que la gestion et le fonctionnement du FONER sont basés sur le partenariat public-privé, et ses structures sont : le Conseil d’Administration, la Direction Générale ainsi que le Collège des Commissaires aux Comptes. C’est en ce sens que la FEC s’est basée sur ces dispositions en remplaçant son délégué au FONER par un autre, en la personne de Monsieur Michel Kabeya Biaye, vice-président de la Commission Nationale des Bâtiments et Travaux Publics et Président du Comité Professionnel des Entreprises de Construction à la FEC, ceci à travers une lettre adressée au Ministre d’État, ministre des ITP, mettant en ampliation le Chef de l’État, le Premier Ministre, le Ministre des Finances ainsi que le concerné.

Cependant, 3 mois plus tard , le Ministre d’État ,ministre des ITP tout en accusant réception de la lettre du président de la FEC, avait adressé à son tour une lettre au Premier Ministre avec copie réservée une fois de plus au Chef de l’État, au Ministre des Finances ainsi qu’au délégué de la FEC, Michel Kabeya lui demandant de tenir compte de la volonté de la FEC conformément aux dispositions de l’article 7 alinéa 1er du décret N° 08/ 27 du 24 décembre 2008 portant création et statuts d’un établissement public dénommé Fond National d’Entretien Routier FONER. Au Titre II, l’article 7, stipule que le Conseil d’Administration du FONER est composé de cinq membres qui sont : 1 Directeur Général, 2 représentants du secteur public responsables de la politique sectorielle et 2 autres du secteur privé issus des organisations et des entreprises des usagers de la route.

Mais à la surprise générale, lors des récentes nominations des mandataires publics du portefeuille de l’État, le nom du délégué de la FEC ne s’est pas retrouvé sur la liste des membres du Conseil d’Administration du Foner.
Est ce une erreur ou le cabinet du chef l’a fait exprès ? Difficile de répondre à cette question.

Comment alors le cabinet du Chef de l’État a fait passer cette bourde en faisant signer au président de la République des ordonnances en violation manifeste des textes en vigueur.

Nous conviendrons à cet effet que toutes ces nominations n’ont obéi qu’à la logique du partage équitable et équilibré du pouvoir politique cher aux politiciens congolais, faisant ainsi fi d’un partenaire et pas de moindre qu’est la société civile.

En sa qualité de partenaire social privilégié du gouvernement, la FEC a saisi le Premier Ministre, chef du gouvernement en date du 02 novembre 2022 pour manifester son inquiètude et son désarroi à ce sujet. de même qu’en ce qui concerne la bourde de la CNSS, d’autant plus que l’Admnistrateur Délégué de la Fec n’a pas été reconduit au Conseil d’administration. La stupéfaction créée par l’ignorance de la désignation du délégué de la Fec au FONER, pose un sérieux problème quant au fonctionnement du cabinet du Chef de l’État et fait croire au déclenchement des hostilités avec la Fédération des Entreprises du Congo, qui est un partenaire privilégié dans le cadre de l’embellissement du climat des affaires en Rdc…

Aux dernières nouvelles et selon nos câbles, nous apprenons que la même situation se serait produite également à l’INPP, nous irons sur place pour en savoir plus.

Qu’à cela ne tienne, certains experts en la matière pensent qu’il n’est pas tard pour corriger ces erreurs et revenir à la raison, c’est-à-dire rapporter carrément ces ordonnances présidentielles.

Contacté par notre rédaction pour avoir sa réaction, le délégué de la FEC au Foner, Michel Kabeya Biaye n’a pas souhaité faire la lumière à ce sujet, arguant qu’il ne s’était pas désigné lui-même, seule la FEC est habiletée à le faire.

Il y a ici lieu d’interpeller le président de la République, Chef de l’État d’ouvrir l’oeil et le bon suite à certains abus que son cabinet lui fait endosser la responsabilité, car il y va de son image et de la crédibilité du gouvernement de la RDC.

JUPESS TEMBUE.