Depuis un temps, les langues se delient au sujet de la révision ou changement de la Constitution congolaise. Cependant, les avis divergent sur l’opportunité et le mobile de réviser certains articles de cette loi-mère. D’un côté, ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.
Soudain c’est cette interview de l’un des pions majeurs qui ont rédigé la Constitution, le professeur ordinaire Augustin Mampuya qui révèlent certaines réalités méconnues jusque là dans l’opinion.
« Tout s’est fait autour d’Étienne Tshisekedi », se souvient Auguste Mampuya.
« C’est moi qui ai écrit l’article 220 », révèle ce professeur émérite de Droit.
Qui explique le contexte dans lequel ce « verrou » a été placé.
Contrairement à ce qu’a dit le Chef de l’État, « la Constitution de 2006 a ses origines dans les travaux de la commission constitutionnelle du Sénat de transition tenus à Simisimi (Kisangani) ».
Cette « 1ère mouture n’a même pas été dictée par les belligérants Congolais ».
« Le seul étranger qui était avec nous, le professeur El Hadj Mbodj, était Sénégalais ».
« Le professeur Bob Kabamba et quelques Belges, qui sont passés les 2 jours qui ont suivi, n’ont jamais travaillé avec nous en permanence ».
D’ailleurs, « ils étaient invités par les membres des institutions venant des rangs de l’Opposition à Kabila ».
L’article 217 tant décrié « a été écrit pour la 1ère fois en 1967 sous Mobutu ».
« C’était le sommet de l’Union africaine. C’est donc très symbolique ».