Nécrologie -Tshala Mwana est morte à l’hôpital Initiative Plus d’Olive Lembe Kabila. ( Détails et biographie)

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Après quelques jours d’internement à l’hôpital Initiative Plus d’Olive Lembe Kabila, la Mamu nationale a passé son âme à gauche hier samedi aux petites heures du matin.

Dans les réseaux sociaux, un audio circule dans lequel la défunte était en train d’expliquer les relations qu’elle entretiendrait avec l’actuel régime.

La surnommée  » Nkasa wa Mu Tshanda » entendez par là  » une feuille de la sorcellerie  » affirme selon l’audio, sa loyauté à Joseph Kabila dont son défunt père à fait à ce qu’elle soit ce qu’elle est aujourd’hui.

« Je ne suis pas avec ce régime, dit -elle , la chanson, on m’avait demandé de chanter en rapport avec la tournée du Chef de l’État Félix Tshisekedi dans l’espace grand Kasaï, depuis , je ne l’ai jamais rencontré. D’ailleurs je venais d’être rayé sur la listes de ceux qui devraient chantée pour la Ceni. Je me suis pas avec eux, je me peux pas trahir « , a-t-elle poursuivi.

Certains observateurs voient une main noire pourquoi pas un empoisonnement.

D’après une personne proche de sa famille, tout était prévisible sauf sa mort.

À 64 ans d’âge, la Mamu nationale laisse ses fans evec l’envie de savourer ses belles mélodies, le cas de la chanson « MALU » qui ne rate aucune fête ni cérémonie, cette belle composition ne choisit pas de tribu, lorsqu’elle est balancer tout le monde cherche un pagne pour secouer sa hanche.

Qui est elle ?

Née à Elisabethville (Lubumbashi), le 13 mai 1958, elle est originaire du Kasaï Occidental, deuxième d’une famille de dix enfants, elle est la fille d’Amadeus Muidikayi, militaire et d’Alphonsine Bambuwa Tumba.  A peine âgée de 6 ans, elle perd son père assassiné à Watsha par les maquisards Mulelistes pendant la guerre du Katanga. Elevée par sa mère qui décède en 2005, elle fait ses premiers pas en musique à l’église du camp militaire Kimbembe à Elisabethville dans un environnement musical traditionnel.

Arrivée à Kinshasa à 18 ans, elle est séduite par les prouesses des danseuses accompagnant les orchestres comme Afrisa et OK Jazz ainsi que des voix féminines telles que Mpongo Love et Abeti Masikini puis participe aux ensembles chorégraphiques de Tabu Ley Rochereau et Franco, deux grands noms de la Rumba congolaise.

Elisabeth Tshala Mwana débute sa carrière à Kinshasa comme danseuse et choriste en 1977, dans le groupe Tcheke-Tcheke Love de son idole féminine Mpongo Love. Elle s’essaie ensuite dans la chanson en travaillant avec Laurent Galans et Rachid Kung en composant ses chansons en Tshiluba.

En 1978, elle rencontre Abeti Masikini après avoir remportée un concours de chant organisé par Gérard Madiata, elle est recrutée comme danseuse et choriste malgré ses premières productions musicales puis intègre le groupe « Minzoto wela wela » avant d’exploser sur le plan musical en carrière solo vers les années 80.  Elle a été célèbre pour avoir modernisée et donner ses lettres de noblesses au folklore du peuple Luba, le « Mutuashi » dont l’origine remonte probablement au moyen-âge.

Surnommée « La reine de Mutuashi », elle a parcouru divers pays d’Afrique et du monde dont le Congo, la Centrafrique, le Nigeria, le Togo, le Niger, le Mali, le Burkina Faso, le Sénégal, le Bénin, le Kenya, la France, l’Italie, l’Allemagne, les Pays-Bas et tant d’autres.

Discrète sur sa vie privée, la rumeur lui prête plusieurs relations,  notamment  avec des personnalités politiques. C’est en 1997 de retour  au pays après une vingtaine d’année passée à Paris en France que Tshala Muana s’engage en politique, épaulée par le Président Laurent Désiré Kabila. Elle est la fondatrice de l’association dénommée « REFECO » (Regroupement  des femmes  congolaises).

De 2000 à 2002, elle siège au sein de l’ACLPT (Assemblée Constituante et législatives du parlement de transition) puis devient ensuite présidente de la ligue des femmes du parti politique PPRD, créé en 2002 par le Président honoraire Joseph  Kabila où elle occupait une fonction importante.

Candidate en 2011, elle a battu aux législatives dans sa circonscription de  la ville de Kananga au Kasaï-Occidental et à partir des années 2000, Mamu nationale assure elle-même sa production musicale puis celle des jeunes talents dès 2008, notamment Mg30, Jos Diena, Sarah Lula  Tshanda et Boss Bosombo.

Elle est auteure-compositrice de plusieurs albums tels que « Manda matière » en 1984, « Baninga esi na bali » en 1985, « La divine et Antidote »  en 1987, « The best of Thsala Muana » en 1989 , « Yombo »  en 1992, « Elako » en 1993, « Tambwe » en 1994, « Muthuashi »  en 1996, « Katsha waya » en 1997, « Pika  pende »  en 1999, « Dinanga » en 2002, « Malu » en 2003, « Tshanza »  en 2004, « Mamu nationale volume  2 » en  2006, « Thikuna fou » en 2007, « Enkor  et toujours » en 2008, « Sikila » en 2009, « Vundula » en 2013 , « Lunzenze »  en 2015 , « Cour des grands »  en 2016 et enfin « Don de Dieu » en  featuring  avec Mbilia  belle  en 2018.

Plumeinfos/ Biographie tirée de l’article de l’ACP.